24 Mart 2021 Çarşamba

Pierre-Jean de BÉRANGER - TANRI BABA / LE BON DIEU

Tanrı Baba / Le Bon Dieu
Pierre-Jean de BÉRANGER (1780-1857)



TANRI BABA

Tanrı Baba, bir sabah uyanınca,
Biz insanları düşündü nasılsa,
Gitti pencereye: “Kim bilir, dedi;
Belki o gezegen yok oldu gitti.
Ama baktı, uzakta, çok uzakta,
Bir köşecikte fır dönüyor dünya.
Şeytan canımı alsın, dedi Tanrı,
Alsın vallahi bir şey anlıyorsam
Bu dünyalıların tutumlarından.

Ey benim minnacık yaratıklarım,
Ak ve kara, donuk ve yanıklarım,
Dedi Tanrı, en babacan haliyle;
Sizi ben yönetiyormuşum sözde.
Oysa, görüyorsunuz, Allah’a şükür,
Benim de sürüyle bakanlarım var,
Şeytan canımı alsın, dedi Tanrı,
Alsın vallahi, çocuklar, bu bakanları
İkişer üçer atmazsam kapı dışarı.

Boşuna mı kızlar verdim, şarap verdim size?
Güzel güzel yaşayasınız diye.
Nasıl olur da siz benim inadıma
Orduların Tanrısı dersiniz bana?
Ne yüzle adımı alıp dilinize
Top atarsınız birbirinize?
Şeytan canımı alsın, dedi Tanrı;
Alsın vallahi, çocuklar, bir tek
Orduyu kumanda ettiysem bugüne dek.

Şu süslü püslü zibidilerin işi ne
Yaldızlı tahtlar üstünde?
Nedir o kasılmaları, böbürlenmeleri?
Beslediğimiz bu karınca beyleri
Sözden benden kutsal haklar almışlar
Benim inayetimle kral olmuşlar
Şeytan canımı alsın, dedi Tanrı;
Alsın vallahi, benden geldiyse eğer
Sizleri böyle kötü yönetenler.

Hiç bana kızmayın artık, çocuklar;
Temiz yürekli olun, bana yeter.
Sevişin, güle oynaya yaşayın,
Sizi yakarım diye korkmayın
Kralına da, yobazına da basın kalayı…
Ama keselim, Allahaısmarladık
Curnalcılar duyarsa yandık
Şeytan canımı alsın, dedi Tanrı
Alsın vallahi, o yüzsüz herifleri
Sokarsam kapımdan içeri.

Pierre-Jean de BÉRANGER (1780-1857)
Çeviren: Sabahattin Eyüboğlu


LE BON DİEU

Un jour, le bon Dieu s’éveillant,
Fut pour nous assez bienveillant.
Il met le nez à la fenêtre :
« Leur planète a péri peut-être. »
Dieu dit, et l’aperçoit bien loin
Qui tourne dans un petit coin.
Si je conçois comment on s’y comporte,
Je veux bien, dit-il, que le diable m’emporte,
Je veux bien que le diable m’emporte.

Blancs ou noirs, gelés on rôtis,
Mortels que j’ai faits si petits,
Dit le bon Dieu d’un air paterne,
On prétend que je vous gouverne ;
Mais vous devez voir, Dieu merci,
Que j’ai des ministres aussi.
Si je n’en mets deux ou trois à la porte,
Je veux, mes enfants, que le diable m’emporte,
Je veux bien que le diable m’emporte.

Pour vivre en paix, vous ai-je en vain
Donné des filles et du vin ?
À ma barbe, quoi ! des pygmées
M’appelant le Dieu des armées,
Osent, en invoquant mon nom,
Vous tirer des coups de canon !
Si j’ai jamais conduit une cohorte,
Je veux, mes enfants, que le diable m’emporte,
Je veux bien que le diable m’emporte.

Que font ces nains si bien parés,
Sur des trônes à clous dorés ?
Le front huilé, l’humeur altière,
Ces chefs de votre fourmilière
Disent que j’ai béni leurs droits,
Et que par ma grâce ils sont rois.
Si c’est par moi qu’ils règnent de la sorte,
Je veux, mes enfants, que le diable m’emporte,
Je veux bien que le diable m’emporte.

Je nourris d’autres nains tout noirs
Dont mon nez craint les encensoirs.
Ils font de la vie un carême,
Et mon nom lancent l’anathème,
Dans des sermons fort beaux, ma foi,
Mais qui sont de l’hébreu pour moi.
Si je crois rien de ce qu’on y rapporte,
Je veux, mes enfants, que le diable m’emporte,
Je veux bien que le diable m’emporte.

Enfants, ne m’en veuillez donc plus :
Les bons cœurs seront mes élus.
Sans que pour cela je vous noie,
Faites l’amour, vivez en joie :
Narguez vos grands et vos cafards.
Adieu, car je crains les mouchards.
À ces gens-là si j’ouvre un jour ma porte,
Je veux, mes enfants, que le diable m’emporte,
Je veux bien que le diable m’emporte.

Pierre-Jean de BÉRANGER (1780-1857)



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